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Ravi : Tu es
si mignonne que j’ai envie de te garder, toi ! Le
renne Velours secoue la tête : Et que
feras-tu, Père Noël, quand Marguerite pleurera la nuit parce qu’elle aura
fait un cauchemar ? Le Père
Noël ouvre de grands yeux : Ça
pleure la nuit, un bébé ? Mais je ne l’entendrai pas ! Moi, quand
je dors, même le tonnerre ne pourrait pas me réveiller ! Alors comme ça,
ça pleure la nuit, un bébé ? Oh la la la la la la ! Et pendant un
long moment, le Père Noël ne dit plus rien. Bientôt le traîneau frôle une
maison aux fenêtres éclairées. Un monsieur et une dame sont en train de
dîner. La dame dit avec une voix de rêve : J’ai
cru voir passer le traîneau du Père Noël… Le monsieur répond doucement : Il ne
fallait pas regarder ! Tu sais bien qu’il ne s’arrête pas dans les
maisons où il n’y a pas d’enfant ! La dame
reprend, avec sa voix de rêve : Moi,
cette nuit, j’ai envie de laisser la fenêtre ouverte. Qui sait ? Et si
le Père Noël nous apportait la petite fille dont nous rêvons depuis si longtemps ! Le
monsieur dit : non, non ! Il ne faut pas rêver comme ça ! Mais la
dame continue : Et si
ma petite fille pleurait parfois, la nuit, je me lèverais pour aller la
consoler, et je tiendrais sa petite main jusqu’à ce qu’elle s’endorme. Le
monsieur dit tout bas : Tu sais
bien qu’il ne faut pas penser à ça ! Mais la
dame n’a pas l’air de l’entendre. Les lumières s’éteignent. Le monsieur et la
dame sont allés se coucher. Mais ils ont laissé une fenêtre entr’ouverte. Le
Père Noël arrête son traîneau juste devant, puis il entre dans la maison en
portant le couffin, et un appareil photo. Au bout de cinq minutes, le Père
Noël revient en tenant deux photos, une pour lui et une pour la famille loup.
Puis, comme le Père Noël ne se décide pas à repartir, le renne Velours lui
dit : Allons,
Père Noël, il faut y aller maintenant ! Quand
tous les cadeaux sont distribués, le Père Noël retrouve sa maison. Dans son
album, il colle la photo de Marguerite et il écrit en dessous : Souvenir du plus beau Noël de ma vie. Alors
le renne Velours lui dit tout bas : Tu
verras, Père Noël, quand l’année prochaine, tu apporteras son premier cadeau
à Marguerite, là-bas, chez son papa et sa maman, alors là, Noël sera encore
plus beau ! Fin
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