Un bébé pour le Père Noël

 

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Ce matin, le Père Noël reçoit une lettre :

Cher Père Noël, pour Noël, je voudrais un ours en peluche.

Signé : Le Grand Loup des Bois.

Le Père Noël n’y comprend rien : Qu’est-ce qui lui prend, à celui-là, je ne vais quand même pas apporter des cadeaux à un loup ! Et pourquoi pas aux souris et aux baleines, tant qu’on y est ! Et la lettre vole à la poubelle. Mais le renne Velours qui passe par là dit :

Père Noël, tu n’as peut-être pas tout lu. Il y a sûrement une explication. Le Père Noël reprend la lettre chiffonnée, il la déplie et il lit, en bas de la page : C’est pour un bébé que j’ai trouvé. Le renne Velours pointe son sabot sur la grande carte étalée sur le bureau et il dit :

Je connais la tanière de ce loup. C’est là.

Le Père Noël ronchonne dans sa barbe :

Est-ce qu’il y a une cheminée au moins, dans une tanière de loup ?

Mais malgré tout, il part aux ateliers voir s’il lui reste un ours en peluche. La nuit de Noël arrive. Le Père Noël a distribué un bon milliard de cadeaux. Maintenant, le traîneau survole une grande forêt. Il descend et il se pose sur un rocher, juste au-dessus de la tanière du Grand Loup. Entre deux louveteaux endormis, un petit bébé est blotti. Le Grand Loup explique :

J’ai trouvé ce bébé abandonne dans la forêt. C’est une petite fille. Je l’ai appelée Marguerite. Pour le moment ma louve lui donne son lait, mais quand elle va grandir, j’ai l’impression que ce sera difficile de lui apprendre à chasser ! Ce qu’il faudrait, pour ce bébé, q’est une famille qui lui ressemble. J’ai pensé que tu pourrais nous trouver ça, Père Noël, toi qui connais tellement de monde !

Bien sûr, le Père Noël commence par grogner :

Je ne suis pas venu adopter un bébé !

Le renne Velours essais de le calmer :

Voyons Père Noël, on te demande seulement de trouver des parents pour Marguerite !

Le Père Noël bougonne :

Bon, bon, d’accord.

Il sort de sa hotte un couffin de poupée, une couverture jaune et un drap blanc et il y couche Marguerite avec son ours en peluche en bordant bien des deux côtés. Marguerite, le nez contre son ours, se croit toujours entre les louveteaux et elle ronronne comme un petit loup. Le traîneau s’élance dans la nuit, mais le Père Noël ne peut pas dire au revoir parce qu’il tient les rênes de la main droite et que Marguerite lui tient très fort la main gauche ! Le traîneau vole longtemps au milieu des étoiles, puis il s’arrête au-dessus d’une cheminée. Le Père Noël descend déposer un cadeau, mais Marguerite, qui était bercée par le galop des rennes, se met aussitôt à pleurer. Le Père Noël a deviné :

Continuez, les rennes, attendez-moi en galopant en rond autour des cheminées, Marguerite a besoin d’être bercée ! Le bébé se calme aussitôt. Le traîneau repart. Le Père Noël s’allonge un peu sur son siège pour se reposer. Mais il ne se repose pas longtemps, parce que quelqu’un s’amuse à lui tirer la barbe. C’est Marguerite ! Elle a envie de jouer ! Alors le Père Noël décide de s’arrêter quelques minutes en plein milieu d’une forêt et il dit à Marguerite, d’un air

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